- nous-mêmes
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1 ♦ Employé seul (sujet) « Mes deux frères et moi, nous étions tout enfants » (Hugo). Vous et moi, nous sommes de vieux amis. Eux et moi, nous partirons plus tard. — (Attribut) « Et c'est nous trop souvent qui faisons nos malheurs » (M.-J. Chénier). — Compl. Il nous regarde, il ne nous voit pas. Tu nous ennuies. Partez sans nous. — Compl. ind. Vous nous le donnerez. Il nous a écrit (= à nous). « Notre fortune n'est pas à nous » (A. Dumas). Il est venu à nous, vers nous. Chez nous, pour nous.♢ Pron. réfl. (ou récipr.) Nous nous sommes regardés sans rien dire. Sauvons-nous.2 ♦ NOUS, renforcé. Nous, nous restons là. — NOUS-MÊME(S). « Nous sommes incompréhensibles à nous-mêmes » (Pascal). — (XVIe) NOUS AUTRES, marque une distinction très forte ou s'emploie avec un terme en apposition. « Nous autres, compatriotes de Napoléon » (Mérimée). « Nous autres Français », ouvrage de Bernanos. — (Précisé par un numér. card.) Voilà qui nous contentera tous deux. À nous trois, nous y arriverons. — Nous voici, nous voilà.II ♦ Emplois stylistiques (transposition de personnes)1 ♦ (1re pers. du sing.) Employé pour je (plur. de modestie ou de majesté) Le roi dit : nous voulons. REM. L'adj. et le p. p. s'accordent avec le vrai sujet : Nous sommes étonnée de cette décision.2 ♦ (2e pers., en signe d'intérêt, d'affection) ⇒ toi, vous. « Eh bien, madame la baronne, comment allons-nous ? » (Maupassant). « Hé bien, nous deviendrons un grand savant ? » (Bourget). Alors, nous sommes contente ? ⇒ on.3 ♦ (3e pers.) ⇒ il, elle. S'emploie lorsque la personne qui parle (avocat, notaire) le fait en tant que représentant des intérêts d'une personne (plur. normal de l'adj. et du p. p.).III ♦ N. m. sing. Le mot nous. « Un de ces orgueils exigeants qui s'accommodent mal du “nous” » (Duhamel). Le je et le nous. ⊗ HOM. Noue.
Encyclopédie Universelle. 2012.